Difficile à croire si l’on regarde les dernières levées de fonds en equity. Pas moins de 800 M€ ont été levés ces dernières semaines pour Curzon et AEW Europe; 2,2 Mds€ pour The Carlyle
Group; 1 Md€ pour GE Real Estate…
Les liquidités abondent sur le marché immobilier européen.

Une caractéristique nouvelle: ces levées de fonds sont destinées à des opérations de plus en plus opportunistes:
introductions en Bourse avortées, actifs détenus par des propriétaires en difficulté, actifs recelant un potentiel de plus-value ou encore actifs d’hôtellerie, ciblant les pays de la zone euro, la
Scandinavie, l’Europe centrale et l’Europe de l’Est.

Un parallèle entre ces investissements de masse et l’investisseur particulier n’est probablement pas raisonnable.  Mais le point commun est certainement la surabondance de liquidités sur le
marché immobilier…

Les chiffres annoncés hier concernant la vente de logements neufs en France sont éloquents: – 27,9% sur un an.
Réaction aux prix démentiels du logement neuf? Peut être…
Coté promoteurs, on observe les éléments suivants:
1:  les fonciers sont devenus tellement rares que leur prix a forcément augmenté ,
2: les matières premières ont, elles aussi, subit de fortes augmentations
3:  dans le bâtiment plus qu’ailleurs, trouver de la main d’oeuvre est devenu un parcours du combattant
L’ensemble de ces phénomènes s’est répercuté sur le prix final au m² du logement neuf.
Les acquéreurs ne prèfèrent-ils pas gagner quelques m² et se reporter vers l’ancien?

Aviez vous remarqué que les passages parisiens sont couverts sur la rive droite et ouvert sur la rive gauche? L’explication est assez simple: à l’origine, la rive gauche est plutôt réservée aux
intellectuels et étudiants, plutôt fauchés. Pourquoi imaginer des galeries commercantes pour eux?
Par contre, la rive droite est reservée au commerce et à la ville. Alors, les galeries sont couvertes pour rendre agréable et fructueux le commerce. Bref, rive gauche , on pense, rive droite, on
dépense!

Les critères des banques dans l’acceptation d’un dossier de crédit n’ont pas changé; ce qui a changé, c’est que ces critères sont aujourd’hui respectés! Résultats: 8% de refus aujourd’hui contre 3%
il y a un an…De quoi vivront les banques demain?