Bobo, boho, hipster?
Surnom donné aux « bourgeois-bohèmes », cette classe aisée se veut artiste, directeur comm’ ou encore philanthrope et ne cesse de diffuser son mode de vie sur des quartiers parisiens. Les bobos « vivent dans les beaux quartiers [ dans un ] atelier d’artiste branché » selon Renaud, leur quartier favori restant toujours le dixième arrondissement, entre le boulevard Magenta et le canal Saint-Martin. Mais à l’ouverture d’esprit qu’ils revendiquent répond cette ouverture sur différents quartiers : le Haut-Marais, où se concentrent ces bobo-chic du IVème arrondissement, mais aussi le IIIème arrondissement aux alentours du métro République ou encore le XIème arrondissement, lieu de prédilection de cette population pro-bio éthique. Comment expliquer cette « boboïsation » massive de Paris ? Par delà de la définition canonique du mot se cache un véritable mode de vie : être bobo, c’est apprécier les petits cafés inconnus dont recèle la capitale, faire ses courses dans des enseignes qui proposent du choix, pouvoir se balader dans les endroits – autrefois- peu fréquentés de Paris… En somme, c’est chercher à vivre simplement. Et pourtant cette recherche de simplicité est devenue le maître mot de tous les quartiers parisiens, et participe ainsi à la monétisation de tout l’espace parisien.
Et le plus drôle aujourd’hui sont certains de nos expatriés qui, lorsqu’ils nous expliquent leurs attentes en matière de logement connaissent parfaitement ces termes: « I would like a bobo area, you know, a « bourgeois bohème » area… do you see what I mean?
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